Histoire

"Notre vie n’est pas derrière nous, ni devant nous, ni maintenant. Elle est dedans."

J.PREVERT

Bien que Leucate n’ait jamais été très peuplé, le site de Leucate a été découvert et habité dès la préhistoire. Depuis, ce territoire a été terre d’adoption de nombreux peuples (ligures, Celtes, Phéniciens, et Grecs de passage pour le commerce, Romains, Barbares, Wisigoths, Sarrasins chassés ensuite par Charles Martel).

Sa situation, entre relief et mer confine Leucate dans une position stratégique. Elle a ainsi très tôt fait l’objet de discordes militaires. Des guerres de religion à la seconde guerre mondiale, des bataillons armés ont régulièrement investi les lieux comme en témoignent les reliefs du château fort ou des blockhaus sur le plateau.

Selon une légende urbaine, des colons Grecs de l’île grecque Leucade située dans la mer Ionienne auraient fondé Leucate et l’auraient ainsi nommé en raison de sa ressemblance avec Leucade.

En effet, Leucate et Leucade se ressemblent par leurs paysages tissés de vignes, de garrigue, d’oliviers et d’amandiers et en particulier ces falaises de craie blanche qui seront à l’origine de l’appellation des deux communes.

Les deux villes sont jumelées depuis 2005

L’écrivain Leucatois Jacques Hiron raconte :

"Le 27 avril 1944, C’est la guerre...

Les Alliés n’ont pas encore débarqué en Normandie. L’armée Allemande est solidement implantée à Leucate avec ses fortifications du littoral, sa base radar sur la falaise et sa batterie d’artillerie côtière de Pardigan.

Les habitants du village ont été évacués au début du mois de Janvier et la quasi-totalité des habitations de Leucate Plage a été rasée pour faciliter la défense du lieu contre un éventuel débarquement. Seules, quelques maisons subsistent..."

Le petit hôtel de la côte rêvée a survécu et affiche de par son charme et son côté désuet, le style architectural des années 30. Ses couleurs bleues délavées nous font revivre la mode des premiers bains de mer réputés à l’époque être bénéfiques et revitalisants.

Il campe fièrement sa légitimité à être là, témoin d’une des premières stations balnéaires. Derrière lui, se niche au cœur, et à l’abri des vents, protégée par les bâtisses de front de mer, une des premières Leucatine reconstruite après-Guerre.

Elle est née, bâtie solidement à même le sable tassé, avec ses 3 modestes cabines de plage, posées à côté, chacune investie d’un usage pas vraiment bien défini. Des détails architecturaux l’enjolivent et gravent sa typicité.

On imagine l’étendue de la mer à cette époque en observant la terre sableuse qui l’entoure.

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